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Le bilan des tendances de l’éducation en 2017

En cette rentrée scolaire 2017, nous revenons sur les tendances de l’éducation que nous avions analysées dans notre cahier de tendances. Nous infirmons ou confirmons les signaux faibles que nous avons vu émerger l’année dernière. Le spectre de cette analyse de tendances s’étend des technologies de l’éducation au contexte socio-économique du secteur.

Quelles furent les tendances de  l’éducation que nous avions analysées en 2017?

Les formations devenaient de plus en plus professionnalisantes, dans un contexte de crise de l’emploi, l’étudiant veut une formation qui lui ouvre les portes de l’entreprise. Il reste à souligner que cela ne fait pourtant pas progresser les formations manuelles et que cela transparaît plutôt dans les cursus privilégiant les nouvelles technologies. L’exemple le plus éloquent restant l’Ecole42 de Xavier Niel, qui allie autonomie, professionnalisation et innovations éducatives. Cette recherche de la formation à valeur ajoutée est particulièrement visible dans les démarches de reconversion à l’heure où de plus en plus de professions perdent de leur intérêt et deviennent désuètes. La formation continue occupe une place de plus en plus grande dans la construction d’une carrière professionnelle.

Ces observations nous amenaient alors à décrire le parcours éducatif de demain comme une continuelle adaptation aux attentes des entreprises. La progression en volume horaire des formations pour les personnes en poste démontre cette volonté d’adaptation et surtout une prise de conscience de la rapidité d’évolution du contexte professionnel. En août 2016, déjà plus de 3,3 millions de français avaient activé leur compte personnel de formation. Ce public plus âgé et expérimenté est à l’origine d’une évolution des procédés éducatifs. Les organismes de formations doivent alors s’adapter et proposer les solutions les plus proches des besoins utilisateurs afin d’assurer leur pérennité. A titre d’exemple, le nombre de solutions en e-learning est croissant mais elles sont confrontées à un fort taux d’abandon. Pour palier à cela, ces organismes de formation travaille en priorité sur l’expérience utilisateur de l’apprenant et propose des solutions ludiques, personnalisables, intuitives et motivantes.

Le défi de l’éducation en 2017 était alors l’édification d’un environnement d’apprentissage idéal par le biais des savoirs concernant les technologies et la psychologie cognitive. Le management de l’éducation devait alors se construire sur les connaissances acquises à travers la littérature de recherche dans le monde de l’entreprise et les procédés éducatifs devaient s’inspirer des connaissances en matière d’expérience d’utilisation, domaine qui est le sujet de nombreuses recherches. L’avènement des tendances telles que le DoItYourself et les réalités virtuelles avaient alors un rôle fondamental.

Les tendances qui sont confirmées…

Les STEM (Science, technology, engineering and mathematics) sont bel et bien le nouvel eldorado des étudiants. La robotique et les langages informatiques sont le sujet de nombreuses formations et surtout font partie des modèles éducatifs les plus innovants. Dès le plus jeune âge, il est possible de trouver des kits de DIY pour apprendre à construire des robots et les programmés. De plus, ces disciplines ont l’appui des GAFAM qui dispensent des cours afin de former leurs utilisateurs et travailleurs de demain. A titre d’exemple, Microsoft UK vient de lancer le projet Torino : une initiative pour participer à l’apprentissage de la programmation informatique à destination des enfants. A travers un langage simplifié et des objets connectés les uns aux autres, la robotique et le codage informatique deviennent un jeu. Ce type de projet est particulièrement représentatif de l’appétence qui existe envers les STEM dans les programmes scolaires de demain.

Le verbatim « apprendre en s’amusant » n’aura jamais été aussi vrai qu’en 2017. Les applications éducatives, la gamification, le social-learning, sont quelques tendances qui traversent le e-learning en 2017. Comme le montre l’exemple ci-dessus, il est nécessaire d’inclure une part de jeu dans l’apprentissage des nouvelles technologies. Les EdTechs l’ont très bien compris mais aussi les institutions plus traditionnelles du e-learning. Le e-learning gaming est devenu le premier ressort d’engagement pour les formations étudiantes mais aussi professionnelles, les deuxièmes sont d’ailleurs paradoxalement plus touchées. Il est en effet plus difficile de créer l’engagement chez quelqu’un qui a déjà suivi de multiples formations, le format de l’offre peut alors devenir le véritable argument de souscription.

… et celles qu’on doit oublier.

La réalité virtuelle reste anecdotique en ce qui concerne les nouveaux modes d’apprentissage. De plus, on pouvait aussi s’attendre à une percée des objets connectés, or c’est resté très discret et pour le moment réservé à un public très jeune. Les seuls exemples d’objets mis en circulation restent des montres connectées sans véritables arguments pédagogiques.

En août 2017, la banque singapourienne POSB a lancé une montre connectée en partenariat avec 19 écoles afin que les parents allouent un budget à leurs enfants. Le but est de leur apporter de l’autonomie et d’observer leurs comportements d’achat, les parents ayant accès à toutes ces informations. Cet outil de sensibilisation peut se montrer intéressant mais reste malgré tout un gadget sans véritable fondement éducatif. Or, les wearables spécialisés sur ce secteur n’ont pas trouvé d’autres utilités pour le moment.

On constate donc que les objets connectés éducatifs n’ont pas rencontré leur public ou présentent des fonctionnalités inintéressantes pour pouvoir percer dans l’éducation. Une remise en question totale de ces innovations est à prévoir, si on souhaite que l’internet des objets deviennent une structure fiable dans ce domaine.

A quoi faut-il s’attendre maintenant ?

La parité, le nouveau combat de l’éducation

En plus de privilégier l’enseignement des sciences, il y a une véritable tendance à la sensibilisation dans ces domaines encore trop réservés aux hommes. Des programmes destinés aux jeunes filles sont donc lancés par de grandes institutions scientifiques. Nous avons vu le cas de la NASA avec son programme à destination des Girls Scouts. Depuis Mai 2017, l’agence Y&R New York a lancé un projet qui regroupe les Nations Unies et d’autres institutions comme (encore une fois) les Girls Scouts. Le format utilisé par The Whole Story est original. Une application permet de voir en réalité augmentée des statues de femmes célèbres dans les grandes villes. Une fiche de leurs accomplissements est disponible. Ce projet à pour but de créer une parité des monuments célébrants les grands accomplissement de notre civilisation.

Limitation des technologies mais diversification des formats

L’éducation est un secteur où règne un certain immobilisme, en cela il est nécessaire d’optimiser l’existant et non pas de courir à la nouveauté. C’est en ce sens que de bonnes pratiques en e-learning sont adoptées, telles que le coaching en direct, ou encore le micro-learning. En la matière, l’application TimeBound est l’une des plus efficientes.

Ne pas négliger l’apprentissage classique

Plus les EdTechs se développent, plus les formats traditionnels d’apprentissage reviennent en force.  Ces cours, conférences ou ateliers sont utilisés afin d’introduire un sujet pour éduquer un public. Apple a pris ce virage depuis mai 2017, en offrant dans toutes ses boutiques des conférences menées par leurs experts. Ces conférences ont pour but d’offrir un regard plus spécialisé aux passionnés mais aussi de créer des vocations en éduquant son public.

Conclusion

L’éducation s’adapte en permanence, dans ses méthodes, ses formats et ses contenus, à l’environnement dans lequel elle évolue. Du fait de sa position centrale et quasi permanente dans la vie de chacun, elle doit évoluer avec les tendances technologiques, mais aussi avec le marché du travail et le contexte socio-culturel des individus qui la pratique. L’écosystème de l’éducation est particulièrement riche (professeurs, élèves, fournisseurs de contenus, établissements…) et ne fais que s’agrandir (EdTechs, entreprises du numérique…), il est donc fondamental de déterminer le rôle que ces nouveaux acteurs ont à jouer au sein du secteur.