Il semble de plus en plus clair que la réalité augmentée est sûrement en train de prendre le pas sur la réalité virtuelle. Comme l’AR gagne de plus en plus en popularité, le digital product designer en chef de Google, Luke Wroblewski, a eu l’idée de suivre le précepte du designer UX Scott Jenson, pour qui la règle d’or en UX est que la valeur d’usage est toujours supérieure à la difficulté qu’on a à imposer un produit sur un marché. Pour étayer son propos, Scott Jenson prend l’exemple du SMS, coûteux et restrictif à ses débuts, qui est devenu rapidement incontournable grâce à la simplicité (valeur) d’usage et à une UI (interface utilisateur) minimaliste.
Luke Wroblewski constate la même chose pour la réalité augmentée, à savoir qu’il perçoit l’immense potentiel de cette technologie, tout en observant les freins à son adoption par le grand public. Voulant suivre la recommandation de Scott Jenson, il a donc demandé à la communauté d’internautes de lui envoyer ce que pourraient être les meilleures UI en posant cette simple question : « quelle valeur d’usage serait proéminente au fait de porter tous les jours une paire de lunettes de réalité augmentée ? ».
Quelles sont les premières réponses apportées par Luke Wroblewski à sa problématique de réalité augmentée ?
Le designer américain a proposé aux internautes plusieurs pistes de réflexion qui correspondrait à une valeur d’usage. En voici quelques exemples :
La valeur « Explication »
La valeur « Identifier »
La valeur « Connaître les avis »
Quelles ont été les réponses des internautes ?
Une soixantaine de personnes se sont prêtées au jeu de Luke Wroblewski. Les usages imaginés relèvent parfois de la fantaisie mais aussi du bon sens. Voici un florilège des propositions des répondants :
Reconnaître les paroles d’une chanson lors d’un concert
Garder la trace de la posologie des médicaments
Estimer le coût des réparations d’un objet
L’ensemble de cette démarche a pour but de re-donner aux internautes une capacité d’autonomie par rapport à la technologie. En combinant les outils digitaux et une interaction accrue avec le monde physique, les utilisateurs seraient au final plus en capacité de mieux appréhender les usages que l’on peut en faire.
Cependant, la dépendance à ces outils sera accrue et il est probable qu’on se retrouve, à l’avenir, avec des personnes incapables de réfléchir au contexte dans lequel ils se trouvent et d’analyser en conséquence… Est-ce un progrès ? La question est posée.