L’oiseau de Twitter ne dort plus, il est trop occupé à parler de politique. Alors que le nouveau président des États-Unis utilise le réseau comme tribune officielle, d’autres utilisateurs en font un mégaphone sur-puissant. En effet, certains américains, dont une majorité de conservateurs, utilisent des planificateurs de tweets afin de démultiplier l’audience touchée. Les messages rédigés par la main de l’homme sont ensuite postés un grand nombre de fois à intervalle défini. Cet outil permet alors d’envahir le réseau en utilisant une simple technologie.
Le problème se complique lorsque l’on sait qu’un nombre non-négligeable d’utilisateurs de Twitter sont des bots. Ces derniers peuvent envoyer des spam, manipuler l’opinion public et même l’algorithme Twitter en faisant apparaître de fausse tendances. Or, cela provoque de grandes interrogations en terme de cybersécurité, l’étendu du réseau de bot n’étant pas encore déterminée.
Pourquoi maintenant ?
Alors que les réseaux sociaux prennent de plus en plus de place dans le débat public, ces derniers sont victimes de leur fonctionnement basé sur le flux. En effet, l’automatisation des tâches permet de produire une somme de contenu inédite pour l’homme. Dans ces conditions, la régulation devient de plus en plus complexe ; ainsi trolls, spam et autres fruits empoisonnés des réseaux sociaux se rependent. La difficulté est alors de limiter leurs impacts négatifs pour ne pas faire d’internet un véritable outil de propagande et désinformation. De plus, la découverte récente d’un réseau de 350 000 bots dormants existants depuis 2013 soulève de graves questions de sécurité. Ce phénomène a d’ailleurs été surnommé par les chercheurs, « The Star Wars botnet ».
Pourquoi devez-vous vous sentir concernés ?
Il est fondamental d’observer les faiblesses des réseaux sociaux en terme de flux et de tout faire pour les limiter. Alors que nos recherches de l’information sont de plus en plus digitales, la multiplication du contenu ne facilite pas la tâche. Plus que jamais l’esprit critique doit se trouver au centre de la réflexion humaine. Au-delà d’une régulation des contenus, c’est aussi notre façon de penser et réfléchir qui doit d’adapter à notre civilisation numérique.