Depuis ses débuts, Uber stocke dans ses bases des données sur les transports et les déplacements de ses clients dans les villes. A l’instar de Waze, Uber propose depuis ce week-end une nouvelle plateforme pour les city-mappers, intitulée sobrement Movement.
Elles seront disponibles pour les services municipaux, les chercheurs, les urbanistes et associations dans un premier temps sous licence Creative Commons. Il s’agit de données de déplacement recueillies dans les 450 villes où l’entreprise américaine est présente. Ces informations recoupent les temps de trajet, les zones de congestion et tout événement routier ou pas qui impacte directement le déroulement d’un trajet.
Il est prévu que ces données soient ouvertes au grand public dans quelques mois.
Cette décision s’inscrit dans une nouvelle stratégie de marque pour Uber. Interdit dans certaines villes et menacé de l’être dans d’autres, cette ouverture partielle de ses données a pour but d’amadouer les municipalités, en premier lieu. Il est intéressant de voir qu’au lieu d’ouvrir franchement ses données, tout de suite, la marque fait un smoking test pour voir s’il existerait une appétence de la part des cibles visées. Cette stratégie du donnant-donnant risque de durcir les positions de certaines, surtout que toutes les villes ne sont pas concernées. Portland avait réussi à négocier en amont l’ouverture totale des données si Uber voulait s’y établir… A ce jeu du chat et de la souris, Uber a plus à perdre que les villes.